Impliqué depuis maintenant 7 ans dans le développement d’un tourisme plus durable, plus éthique et solidaire à l’Ile Maurice, notre vision d’un autre voyage, d’une nouvelle approche si nécessaire (je l’explicite ci-dessous) s’affine au travers de nos échanges, tant avec les professionnels du tourisme qu’avec les voyageurs et les habitant.e.s de notre île. Source d’inspiration, le podcast du tourisme positif Xpérientiel et son créateur François Huet, nous éclaire sur le tourisme réflexif.

 

« Je me suis amusé à poser la question à CHAT GPT, voilà sa réponse: « Le tourisme réflexif est une approche du voyage qui met l’accent sur la réflexion et la prise de conscience des impacts personnels, sociaux et environnementaux du tourisme. Il encourage les voyageurs à réfléchir de manière critique sur leurs motivations, leurs comportements et leurs interactions avec les communautés locales et l’environnement.

Le tourisme réflexif encourage les touristes à s’engager dans une démarche de découverte de soi, de compréhension interculturelle et de développement personnel. Cela peut se faire en adoptant une attitude d’ouverture d’esprit, en établissant des échanges authentiques avec les habitants locaux, en respectant les traditions et la culture locales, et en contribuant au développement durable des destinations visitées.

Les voyageurs réflexifs remettent en question les stéréotypes et les préjugés, et cherchent à comprendre les enjeux socio-économiques et environnementaux liés au tourisme. Ils peuvent choisir des hébergements écologiques, soutenir des initiatives locales, favoriser le commerce équitable et minimiser leur empreinte environnementale.

En adoptant une approche réflexive, les voyageurs peuvent enrichir leur expérience de voyage tout en contribuant positivement aux communautés locales et à la préservation des ressources naturelles.« 

Une initiative citoyenne en quelque sorte, que l’on soit en voyage ou chez soi du reste, un regard sur le Monde et l’Autre, pour reprendre Henry Miller, « notre destination n’est jamais un lieu, mais une nouvelle façon de voir le Monde ».

Je crois profondément à la pertinence de cette nouvelle approche du tourisme pour l’Ile Maurice. Elle implique l’ensemble des acteurs du secteur, en premier lieu les touristes – même si nous respectons avec un oeil critique tout de même leur choix du séjour tout inclus et « tout enfermé » dans les hôtels mauriciens … La communication institutionnelle du tourisme mauricien tend récemment à les informer qu’il y a un pays derrière la plage et nous nous en réjouissons ! Serait-ce enfin le début de la fin du « A Maurice, il n’y a rien à faire ? »

Quoi qu’il en soit, nous vous proposons, avec d’autres, de faire quelque chose ici. Pour votre vision du Monde, pour votre enrichissement personnel, pour soutenir le développement local, la création locale, la production locale au travers de vos visites et de vos achats. Dernier exemple en date, la création du groupe A-TIPIK, réuni autour de Kurwin Castel, facteur de ravannes et instrumentiste, qui oeuvre beaucoup pour la transmission du patrimoine mauricien que constitue le Sega Tipik auprès de la jeunesse, comme pour le faire découvrir aux voyageurs au cours d’une initiation associant Histoire et Musique dans une ambiance conviviale.

Concluons avec Rémy Kafnou, « un tourisme réflexif est un tourisme qui s’interroge constamment sur lui-même, sa démarche, ses objectifs, ses finalités, ses moyens tout en se développant ; un tourisme qui considère le touriste en tant qu’être pensant, agissant, actif, exigeant, conscient de ses choix et des conséquences qu’ils peuvent induire, concerné par la vie urbaine et la citoyenneté« .

Un impératif pour la société mauricienne multiculturelle et communautaire, pour que le tourisme bénéficie à toutes et tous.