Comme l’explique Inger Andersen, Directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l’environnement :
« Il s’agit de l’accord environnemental multilatéral le plus important depuis l’accord de Paris. C’est une police d’assurance pour cette génération et les générations futures. »
Inger Andersen, Directrice exécutive du Programme des Nations Unies
La résolution approuvée doit permettre de construire d’ici la fin 2024 un accord international juridiquement contraignant qui s’étendra à l’ensemble du cycle de vie du plastique, c’est-à-dire de sa conception à son élimination en passant par les différentes phases de production.
Pour Amina Mohammed, Vice-Secrétaire générale de l’Organisation des Nations Unies, ce futur accord offre « une chance de vraiment faire une différence, une chance qui montre à nouveau la valeur du multilatéralisme ».
La pollution plastique, une véritable épidémie
Espen Barth Eide, ministre du climat et de l’environnement en Norvège, explique :
« La pollution plastique est devenue une épidémie. Avec la résolution d’aujourd’hui, nous sommes officiellement sur la bonne voie pour trouver un remède. »
Espen Barth Eide, ministre du climat et de l’environnement en Norvège
En 2017, l’industrie mondiale du plastique était évaluée à 522,6 milliards de dollars avec une capacité qui devrait encore doubler d’ici 2040. En 1950, la pollution plastique représentait 2 millions de tonnes de déchets. En 2019, ce chiffre était passé à 353 millions. [1]
L’exposition aux plastiques est un fléau pour la santé humaine, la pollution de l’air et aussi la biodiversité, notamment pour les espèces marines en cas d’ingestion, enchevêtrement ou contamination.
11 millions de tonnes de déchets plastiques se déversent tous les ans dans les milieux marins. Un chiffre qui, d’après l’Organisation des Nations Unies, pourrait tripler d’ici 2040.
Des leviers pour lutter contre la pollution plastique
L’Organisation des Nations Unies met en avant plusieurs leviers pour lutter contre ce fléau, notamment la lutte contre le plastique à usage unique et le développement de l’économie circulaire pour réduire la production de plastique vierge.
Pour l’ONU, l’ambition est annoncée : « Réduire de plus de 80 % le volume de plastique entrant dans les océans, faire économiser 70 milliards de dollars aux gouvernements, réduire de 25 % les émissions de gaz à effet de serre et créer 700 000 emplois supplémentaires » d’ici 2040. [2]
Une bonne nouvelle, en ces temps troublés, ça aurait été dommage de s’en priver.
SOURCE : https://positivr.fr/resolution-onu-accord-historique-pollution-plastique/